Association des Tondeurs de Moutons

Association d'intérêt général – loi 1901

Pourquoi Tondre ?

Trop de laine sur le dos de la brebis nuit gravement à sa santé

Obligation de tondre

La laine du mouton est une fibre dont la pousse est continue. Un mouton que l’on ne tondrait pas se retrouverait enveloppé d’un cocon de laine feutrée, sale, humide et moisie. Il est donc tondu au minimum une fois par an.

Le mouton a chaud

Au dessus de 25°, il recherche l’ombre, ne mange plus et chaume.
En été, les moutons se portent mieux avec moins de laine. Mais il faut qu’ils soient recouverts d’un minimum de laine (quelques mois de repousse) pour se protéger de la chaleur.
Après la tonte, il est recommandé de mettre les brebis à couvert pour éviter les coups de soleil.

Le mouton n’a pas froid

Au dessus de 10°, un mouton fraîchement tondu et en bonne santé n’a pas froid, à condition qu’il ne soit pas mouillé ou en plein vent.

Le mouton n’a pas mal

La méthode de tonte pratiquée par les professionnels permet à l’animal de se laisser aller et de ne pas trouver d’appuis pour se relever. Le mouton n’est pas entravé, il est donc libre de ses mouvements. Le tondeur n’utilise pas la force pour contenir l’animal et on constate que le mouton est tranquille.
Les moutons doivent être tondus à jeun. Cela évite que la panse ne comprime les poumons et rende la position du mouton inconfortable.

Les agneaux appréhendent

Les agneaux ont tendance à bouger un peu plus que leurs parents pendant la tonte car ils sont jeunes et ignorants. Cependant les tondeurs expérimentés pratiquent une tonte fluide et ininterrompue qui berce les agneaux et les calme.

Un bon tondeur ne devrait pas couper la peau

Malgré son habileté et son expérience le tondeur professionnel n’est pas à l’abri du risque de coupure. Il arrive aussi que la peau du mouton ait des faiblesses (manque de résistance due au vieillissement ou à la maladie…) ou des aléas (boutons, kystes, anciennes blessures, laines sales ou crottées, laines jaunes, fanons, plis de certaines races…) qui sont la cause de petites écorchures sans gravité.
Tous les tondeurs savent désinfecter les petites coupures et recoudre et soigner les blessures plus graves.

Le tondeur va très vite

Tondre vite signifie que le tondeur a la maîtrise de la technique de tonte et de la contention de l’animal. Les blessures font bouger les animaux et ralentissent le tondeur, ce qui explique que ce sont souvent les tondeurs les plus rapides qui effectuent la tonte la plus propre, sans déprécier la laine et sans couper la peau.

Le bien-être intégral

Après la tonte, les bêtes sont plus propres, plus légères et plus dynamiques. La tonte stimule l’appétit des brebis et des agneaux et augmente la vigueur des béliers.

Hygiène

On peut considérer que la tonte est un acte d’hygiène vétérinaire qui évite l’apparition de parasites externes (tiques, myiase, gales, mélophages….).
La tonte de l’arrière train, ou écussonnage, soulage l’animal des parties crottées.
Tondre les brebis avant l’agnelage permet à l’agneau de trouver plus facilement les mamelles et lui évite de téter en vain des mèches de laine. La brebis tondue se met à l’abri du vent et du froid et protège mieux ses petits. En outre, elle mange avec plus d’appétit ce qui lui permet de produire plus de lait.
La laine sur les brebis maintient une humidité importante dans la bergerie et l’atmosphère y devient malsaine. Il est donc recommandé de tondre les animaux avant la rentrée en bergerie.

Élevage plus facile

L’éleveur diagnostique mieux l’état de santé de ses animaux quand ils sont tondus.
Le fait d’être tondu gagne de la place en bergerie et à la mangeoire.
Les manipulations (tri, prises de sang, vaccinations, taille des onglons, sortie de bergerie…) sont plus aisées et moins risquées (risque d’étouffement).

Conclusion

Si la tonte est utile à l’homme, récolte d’une matière première naturelle et aux qualités uniques, elle est surtout une condition du bien être animal et est indispensable à la bonne santé du mouton.

© Association des Tondeurs de Moutons